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OUEST FRANCE
Sylvie Ribot Juin 2024

  • Longtemps demeure des maires (1) de Nivillac (Morbihan), puis hôtel-restaurant pendant une trentaine d’années, le manoir de Bodeuc a entamé sa troisième vie en 2023. Architectes, avocats, prof de yoga… Ces cinq amis ont changé de vie pour acheter le manoir de Bodeuc, à Nivillac (Morbihan). Dans cet écrin verdoyant, ils proposent et reçoivent des stages de yoga, détox et jeûne. 

    Longtemps demeure des maires (1) de Nivillac (Morbihan), puis hôtel-restaurant pendant une trentaine d’années, le manoir de Bodeuc a entamé sa troisième vie en 2023. Quand il a été racheté par cinq amis associés, qui l’ont quelque peu transformé pour en faire un lieu où ils organisent et reçoivent des stages de jeûne, de détox et de yoga. Pour ce projet, les quasi-retraités ont tout lâché : Gwenaëlle Le Goff et son mari Jérôme, avocats, ont quitté Paris après que Gwenaëlle a suivi une formation de naturopathe, Gilles et Florence Dauchez, couple d’architectes sont partis de Caen (Calvados), leur amie Sreemati (Anne-Laure Sérafin), prof de yoga, elle, a vendu sa salle qu’elle tenait à Paris.

    “On a été saisi par le calme “

    Pas vraiment sur un coup de tête : « On avait tous la préoccupation de la transition écologique et d’une alimentation saine pour le corps, même avant que le Covid-19 n’accélère notre projet. On cherchait en Bretagne où certains d’entre nous ont des attaches. On est tombé sur ce bien et on a été saisi par le calme et la nature hyper-abondante », confie Jérôme Le Goff qui a accompagné le montage juridique du projet.

    Le manoir, maison bourgeoise de 1850, est en effet caché dans un gigantesque écrin verdoyant d’une quinzaine d’hectares, « dont 8 ha de parcs plantés au XIXe ». Un séquoia et un hêtre sont même classés « arbres remarquables ». Pas de bruit de circulation, juste le murmure du vent dans les feuillages, le chant des oiseaux qui voltigent et se répondent entre les nombreux arbres, les rosiers, les rhododendrons etc. 

    “L’idée ce n’était pas de tout refaire”

    Les amis sautent le pas, car en plus du manoir d’environ 400 m2 destiné à l’hébergement des stagiaires, il y a une petite maison, une longère et une grange qu’ils vont pouvoir habiter, chacun chez soi. Et même une piscine (non chauffée). Pendant quelques mois, dans le manoir, « on a refait des peintures, poncé des parquets, enlevé des moquettes. L’idée ce n’était pas de tout refaire ; on est plutôt dans la sobriété heureuse », sourit Gwenaëlle Le Goff.

    “En plus du manoir prévu pour recevoir les stagiaires, le site permet aux associés de loger chacun chez soi. “

    Ils redécorent le hall, les deux salons, la cuisine, la salle à manger… et les dix chambres, dont celle « Catherine Deneuve », car la comédienne a dormi ici durant le tournage du film Elle s’en va, d’Emmanuelle Bercot.

    À côté du manoir, ils ont fait construire une salle de yoga de 100 m2, en bois, avec baies vitrées sur la verdure. En plus du potager, ils viennent de planter 40 fruitiers.

    « Pour notre première année, l’activité démarre bien. On a des professeurs de yoga de Nantes (Loire-Atlantique), Rennes (Ille-et-Vilaine), Lille (Nord), Paris qui ont réservé ou sont intéressés pour organiser leurs stages ici. Certains demandent même déjà pour 2025 ! », s’étonne Florence Dauchez. Un organisme de jeûne a déjà loué dix semaines sur 2024.

    « On ne regrette pas nos anciennes vues »

    « Pour des jeûnes ou du yoga, certains nous ont dit qu’ils tombaient souvent soit sur des lieux trop roots, soit trop luxueux, ajoute Gilles Dauchez. Quand ils arrivent ici, ils ont un effet « waouh » ! » « Cet été, entre les réservations pour des stages extérieurs et nos stages à nous pour lesquels il faut qu’on garde des places, c’est complet », assure Gwenaëlle Le Goff.

    Celle-ci propose différents types de détox ou de jeûne (mono-diète, intermittent…). « On travaille avec des produits ultra-locaux et des cuisiniers. Attention, on n’est pas là pour dire que le jeûne va résoudre tous les problèmes de santé des gens. Ceux qui prétendent cela desservent nos pratiques. » Les amis n’ont d’ailleurs pas attendu l’effet de mode pour jeûner de temps en temps. Les deux couples ont commencé vers 2015, Sreemati en 2006. À l’avenir, les associés envisagent d’ouvrir leur manoir à « d’autres activités, pourquoi pas des séminaires de philosophie, des stages de chant ou de musique ? Ce qui est sûr, c’est qu’on ne regrette pas nos anciennes vies ! »

    (1) Paul Vigneron De la Jousselandière, puis Michel Denarié. il a été racheté par cinq amis associés, qui l’ont quelque peu transformé pour en faire un lieu où ils organisent et reçoivent des stages de jeûne, de détox et de yoga. Pour ce projet, les quasi-retraités ont tout lâché : Gwenaëlle Le Goff et son mari Jérôme, avocats, ont quitté Paris après que Gwenaëlle a suivi une formation de naturopathe, Gilles et Florence Dauchez, couple d’architectes sont partis de Caen (Calvados), leur amie Sreemati (Anne-Laure Sérafin), prof de yoga, elle, a vendu sa salle qu’elle tenait à Paris.

    “On a été saisi par le calme “

    Pas vraiment sur un coup de tête : « On avait tous la préoccupation de la transition écologique et d’une alimentation saine pour le corps, même avant que le Covid-19 n’accélère notre projet. On cherchait en Bretagne où certains d’entre nous ont des attaches. On est tombé sur ce bien et on a été saisi par le calme et la nature hyper-abondante », confie Jérôme Le Goff qui a accompagné le montage juridique du projet.

    Le manoir, maison bourgeoise de 1850, est en effet caché dans un gigantesque écrin verdoyant d’une quinzaine d’hectares, « dont 8 ha de parcs plantés au XIXe ». Un séquoia et un hêtre sont même classés « arbres remarquables ». Pas de bruit de circulation, juste le murmure du vent dans les feuillages, le chant des oiseaux qui voltigent et se répondent entre les nombreux arbres, les rosiers, les rhododendrons etc. 

    “L’idée ce n’était pas de tout refaire”

    Les amis sautent le pas, car en plus du manoir d’environ 400 m2 destiné à l’hébergement des stagiaires, il y a une petite maison, une longère et une grange qu’ils vont pouvoir habiter, chacun chez soi. Et même une piscine (non chauffée). Pendant quelques mois, dans le manoir, « on a refait des peintures, poncé des parquets, enlevé des moquettes. L’idée ce n’était pas de tout refaire ; on est plutôt dans la sobriété heureuse », sourit Gwenaëlle Le Goff.

    “En plus du manoir prévu pour recevoir les stagiaires, le site permet aux associés de loger chacun chez soi. “

    Ils redécorent le hall, les deux salons, la cuisine, la salle à manger… et les dix chambres, dont celle « Catherine Deneuve », car la comédienne a dormi ici durant le tournage du film Elle s’en va, d’Emmanuelle Bercot.

    À côté du manoir, ils ont fait construire une salle de yoga de 100 m2, en bois, avec baies vitrées sur la verdure. En plus du potager, ils viennent de planter 40 fruitiers.

    « Pour notre première année, l’activité démarre bien. On a des professeurs de yoga de Nantes (Loire-Atlantique), Rennes (Ille-et-Vilaine), Lille (Nord), Paris qui ont réservé ou sont intéressés pour organiser leurs stages ici. Certains demandent même déjà pour 2025 ! », s’étonne Florence Dauchez. Un organisme de jeûne a déjà loué dix semaines sur 2024.

    « On ne regrette pas nos anciennes vues »

    « Pour des jeûnes ou du yoga, certains nous ont dit qu’ils tombaient souvent soit sur des lieux trop roots, soit trop luxueux, ajoute Gilles Dauchez. Quand ils arrivent ici, ils ont un effet « waouh » ! » « Cet été, entre les réservations pour des stages extérieurs et nos stages à nous pour lesquels il faut qu’on garde des places, c’est complet », assure Gwenaëlle Le Goff.

    Celle-ci propose différents types de détox ou de jeûne (mono-diète, intermittent…). « On travaille avec des produits ultra-locaux et des cuisiniers. Attention, on n’est pas là pour dire que le jeûne va résoudre tous les problèmes de santé des gens. Ceux qui prétendent cela desservent nos pratiques. » Les amis n’ont d’ailleurs pas attendu l’effet de mode pour jeûner de temps en temps. Les deux couples ont commencé vers 2015, Sreemati en 2006. À l’avenir, les associés envisagent d’ouvrir leur manoir à « d’autres activités, pourquoi pas des séminaires de philosophie, des stages de chant ou de musique ? Ce qui est sûr, c’est qu’on ne regrette pas nos anciennes vies ! »

    (1) Paul Vigneron De la Jousselandière, puis Michel Denarié.

ESPRIT YOGA MAGAZINE
Lucile de la Reverbiére

  • ESPRIT YOGA : Vous écrivez : « je me considère plus comme une enseignante que comme une yogini ». Quelle est la différence ?  

    SREEMATI : Un yogi ou une yogini fait du yoga pour un che- minement personnel. Moi, j’ai l’impression que c’est le fait d’enseigner qui me pousse à aller plus loin dans le yoga. J’ai commencé à pratiquer pour une évolution personnelle, et l’enseignement faisait partie du chemin. Cela demande de se relier aux gens, de communiquer, de gagner de l’argent, et ça peut sembler loin du yoga. Mais, moi, ça m’en rap- proche et ça me nourrit dans tous les sens du terme.

    E. Y. : Comment les archétypes planétaires peuvent nous aider à mieux vivre notre vie ?

    S. : C’est une grille de lecture que j’étudie depuis l’âge de 17°ans. Des archétypes, il y en a dans l’ayurveda aussi. On classe les individus selon des systèmes, non pas pour les sé- parer, mais pour dire qu’on ne fonctionne pas tous pareil. Certaines personnes pratiquent pour avoir un beau corps, d’autres pour une démarche spirituelle ou calmer le men- tal. L’astrologie nous permet d’être beaucoup plus attentifs aux particularités de chacun dans la façon de transmettre.

    E. Y. : L’énergie des planètes sert-elle de canevas pour personnaliser le yoga ?

    S. : Oui, et je dirais pour traverser un moment T de la vie de chacun. Il y a des moments où on a besoin de tout remettre en question ou besoin de se relier à la nature alors qu’on a vécu en ville pendant 20 ans. Les archétypes ne renvoient pas simplement à une personnalité, mais à des moments de la vie avec des thèmes qui apparaissent importants alors qu’ils ne l’étaient pas avant.

    E. Y. : Que représente Namaskar ?

    S. : Namaskar signifie « je rends hommage », « je m’incline ». On peut le traduire par « honorer », « louer », « révérer ». En yoga, on considère que le divin est à l’intérieur et qu’on le projette à l’extérieur. La salutation au Soleil représente une gratitude pour la chaleur et la lumière que nous apporte l’astre mais elle révèle aussi la chaleur et la lumière en soi. Il y a plein de salutations, mais ce ne sont jamais que des aspects de nous-même.

    E. Y. : Pourquoi avoir consacré des salutations à l’abondance et à la sobriété ?

    S. : Nos sociétés occidentales jouissent d’une richesse incommensurable, pourtant une anxiété du manque persiste. Nous rencontrons des difficultés à partager cette abondance et pourtant elle ne nous appartient pas, c’est un don de la Terre ou du divin. L’abondance se déploie tout autour de nous, mais notre ego, influencé par la peur, nous incite à rechercher toujours davan- tage. Sur le plan spirituel, l’abondance n’est pas res- treinte aux biens matériels, mais englobe la richesse du vivant qui nous entoure, sa beauté, sa complexité et une richesse intérieure, une plénitude de l’âme.

    E. Y. : Vous attribuez à la sobriété une dimension spirituelle

    S. : Le véritable yogi aspire à explorer une richesse qui transcende le matériel. La sobriété spirituelle est un style de vie, c’est la capacité à trouver satisfaction et joie dans l’instant présent, plutôt que dans la quête inces- sante d’objets extérieurs. Cela représente une invita- tion à reconnaître que la véritable richesse réside dans la conscience, la compassion et la sagesse, plutôt que dans l’accumulation.

    E. Y. : « Léger et joyeux », « fluide et rond »… les indications de rythme doivent-elles être respectées ?

    S. : Quand on fait du Vinyasa ou des enchaînements, on a tendance à avoir toujours le même rythme. On met une musique et on cherche à se dépenser. Ici, l’idée est de rester dans le mouvement mais différemment. Dans la salutation à la Terre, c’est très lent. Avec Mars, on est dans le tranchant, la fulgurance, on frappe des mains. Quelqu’un qui n’est pas dans cette énergie pourra très bien la pratiquer avec douceur mais pourquoi ne pas aussi se confronter à cet aspect guerrier que l’on n’a pas ?

    E. Y. : Ce livre est le fruit de 30 années de pratique et de questionnement. Quelles questions vous reste-il ?

    S. : Plus j’avance, moins j’ai de certitudes. Aujourd’hui, la question qui me taraude beaucoup est celle de l’effort et de la Grâce. Je sais bien qu’il faut de l’effort pour recevoir la Grâce et, parfois, la Grâce nous permet de faire l’effort mais quand je regarde la vie autour de moi, que je vois ce qui se passe dans le monde, je m’interroge. Quand tu vis dans un pays en guerre, quelle liberté tu as pour t’en sortir ? Il faudra bien quelque chose de l’ordre du divin pour comprendre que la vie peut être différente. En même temps, il faut bien faire des efforts pour changer... C’est un questionnement qui me hante chaque seconde, à chaque décision que je prends.

    LE SOMMAIRE DU GRAND LIVRE DES SALUTATIONS

    •  Salutation à la Terre : célébrer le vivant

    •  Salutation à la Lune : célébrer le corps comme véhicule de l’âme

    •  Salutation au Soleil : exalter la grandeur de l’âme

    •  Salutation à Mercure : faire l’éloge du mental

    •  Salutation à Mars : glorifier force et courage

    •  Salutation à Venus : encenser beauté et harmonie

    •  Salutation à Jupiter : louer l’abondance

    •  Salutation à Saturne : fêter la sobriété

    •  Salutation au zodiaque : célébrer la dimension subtile de l’être

    •  Salutation à Uranus : couronner la libération

    •  Salutation à Pluton : célébrer le renouveau

    •  Salutation à Neptune : honorer la dimension mystique de l’être